Vin anglais, un important potentiel de croissance

Vin anglais, un important potentiel de croissance

Le vin anglais existe depuis l’époque de l’occupation romaine au Ier siècle de notre ère. Pourtant il demeure largement marginal au regard de la consommation de vin au Royaume-Uni et du rôle essentiel de l’Angleterre dans le développement des vignobles français, notamment de celui de Bordeaux.

Le vin anglais : une bataille contre les éléments

Le vin anglais doit relever de nombreux défis, depuis toujours.
Il pâtit d’abord d’un climat trop froid et trop humide. Certes, l’influence maritime adoucit les températures, mais les racines gorgées d’eau rendent particulièrement difficile la production d’un raisin de qualité, condition première à l’élaboration d’un bon vin.
En plus du danger que représentent les gelées printanières, le vent est une problématique constante, d’autant plus qu’il est porteur d’un fort taux d’humidité.
Enfin, le choix de la date des vendanges est particulièrement complexe : il s’agit en effet de laisser suffisamment de temps au raisin pour mûrir, tout en évitant la pluie et les gelées, phénomènes fréquents durant l’automne anglais.

Des vins anglais légers au parfum fleuri

Malgré toutes ces difficultés, depuis les années 1950, quelques viticulteurs courageux relèvent ces défis et multiplient les essais pour trouver les techniques, comme le drainage poussé des sols, et les cépages les plus adaptés. Les cépages hybrides allemands semblent appropriés.
Les vins produits sont essentiellement des blancs relativement légers, au parfum fleuri et avec une bonne acidité.
Le mouvement s’amplifie depuis les années 1990. Les chiffres de l’OIV sur le vin anglais établissent qu’en 1995, la production de vin anglais atteignait 18 000 hectolitres par an, puis augmenta considérablement en l’espace de 20 ans pour représenter 47 000 hectolitres en 2014.

« Keep calm and carry on »

Imperturbables comme toujours dans l’adversité, les vignerons britanniques ont trois raisons de rester optimistes sur le potentiel de croissance des parts de marché des vins anglais :

  • un marché intérieur particulièrement porteur, la consommation a doublé entre 1995 et 2014 (6,3 millions d’hectolitres en 1995 et 12,5 millions d’hectolitres en 2014);
  • le scénario d’un « no deal » entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni impliquerait des barrières douanières pour les vins aujourd’hui importés (13,4 millions d’hectolitres en 2014) ;
  • le réchauffement climatique pourrait créer des conditions plus favorables pour la vigne en Angleterre.

 

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Auteur : Aurélien Grevet

 

 

Image ©  somartin Adobe Stock

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