Nous évoquions récemment des signes positifs venus d’Asie où le salon Vinexpo Asie Pacifique, de Hong Kong, a connu un véritable succès, où Singapour ne cesse de se développer et d’asseoir sa position de plaque tournante pour toute l’Asie du Sud-Est. Et pourtant la morosité reste globalement de mise.
Le marché des grands crus est en recul
Les indices de référence du marché des grands crus s’effondrent. Le Liv-ex Fine Wine 100 a enchaîné en juin un quinzième mois consécutif de baisse, chutant lourdement de 2,92%. Pire encore, le Liv-ex Fine 50, spécifiquement composé des dix derniers millésimes des Premiers Crus bordelais, recule de 3,12%.
Depuis le début de l’année, ces indices ont perdu respectivement 8,22 et 9,18%. En remontant aux niveaux du pic de l’été 2011, la baisse pour les grands vins atteint plus de 35% !
Les grands Bordeaux sont estimés à de très bas niveaux
Les grands crus de Bordeaux sont les plus touchés suite à trois, voire quatre (si l’on inclut celle du millésime 2010), campagnes de primeurs désastreuses qui ont saturé et paralysé le marché. Les prix bien trop élevés ont poussé les consommateurs à se détourner de ces vins. Cependant, si nous partageons les réticences du marché vis-à-vis des millésimes 2011, 2012 et 2013, il nous semble que les niveaux de prix des millésimes de grands Bordeaux 2005, 2009 et 2010 sont intéressants compte tenu de la qualité de ces années. Or le marché les attaque indifféremment et lourdement.
Nous allons même jusqu’à penser que les vertigineuses baisses des cours de ces millésimes de Bordeaux sont tout aussi exagérées que ne l’avait l’irrationnelle hausse observée entre 2009 et 2011, sous l’effet du rush chinois. Nous croyons à d’actuelles belles opportunités d’achat de grands crus qui constituent un excellent fonds de cave.
Auteur : Aurélien Grevet
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