Étouffé pendant plus de 2 ans, le rapport sur la contrefaçon de vin de la Commission Vins et Spiritueux des Conseillers du Commerce Extérieur de la France fut finalement révisé et approuvé en mai, les conclusions sont édifiantes.
La contrefaçon conduit a une méfiance envers les vins français
James de Roany, président de la Commission, non reconduit en 2014, affirme avec certitude et fracas que « les volumes de vins français contrefaits sont très supérieurs à ceux non contrefaits » sur le marché chinois. Le rapport insiste sur la dégradation continue de la situation depuis 2014.
Si les causes sont multiples, des droits de douanes élevés aux prix de vente parfois abusifs, le résultat est malheureusement le même : les consommateurs chinois se méfient des vins français.
Des vins d’Amérique latine avec l’étiquette « France »
Loin de stigmatiser la Chine, le rapport met en avant les pratiques frauduleuses de certains acteurs et le contexte qui les favorise. Il note par exemple que les vins produits dans l’espace économique de l’ALENA (continent américain) bénéficient d’une exonération de taxes d’importation alors que les vins français pâtissent de droits pouvant atteindre 48%. La tentation devient alors grande de maquiller les vins importés. Cette contrefaçon touche l’ensemble du marché du vin de l’entrée de gamme aux plus grands crus.
Le rapport propose différentes méthodes de lutte contre cette fraude dont plusieurs solutions technologiques de marquage et de traçabilité. Il insiste également sur la nécessité d’une large collaboration entre les acteurs chinois et français.
En attendant le renforcement des moyens de lutte officiels, nous agissons au quotidien contre la contrefaçon de vin en apportant à nos clients, notamment chinois, notre expertise pour l’authentification et la traçabilité des grands crus que nous leur proposons.
Auteur : Aurélien Grevet
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