Vins espagnols, une offre contrastée tournée vers l’export

Vins espagnols, une offre contrastée tournée vers l’export

La qualité des vins espagnols oscille du plus raffiné au plus médiocre. De fortes disparités locales, héritées de traditions gastronomiques et culturelles différentes, génèrent une grande hétérogénéité et de très forts contrastes, dans un vignoble qui est le plus grand au monde en superficie.

Vins espagnols de l’enfer au paradis

Il existe en Espagne une tradition de vins de qualité très médiocre, autrefois bus par les paysans en bota, une sorte d’outre enduite de poix, mais aussi utilisés pour les coupages de vins plus prestigieux. Récemment encore, le journal Les Echos révélait la fraude mise à jour par la DGCCRF, qui consistait à vendre très peu cher des rosés espagnols en les faisant passer pour des vins français beaucoup plus cotés.
Mais l’Espagne est aussi le pays de vins aujourd’hui légendaires tel l’Ermita 1993 d’Alvaro Palacios, le Domino Pingus de Peter Sissek, ou encore les grandes cuvées de Vega Sicilia. Outre ces grands crus internationalement reconnus que les amateurs s’arrachent, des régions comme la Rioja, Ribiera del Douero et Toro en Castille Leon, la Navarre et l’Aragon dans la vallée de l’Èbre, ou encore la Catalogne produisent aujourd’hui des vins d’excellente qualité.

Des vins influencés par les traditions espagnoles

Les traditions culinaires locales influencèrent fortement la typicité des vins.
En Galice et au Pays basque, là où la pêche est au cœur de l’économie et des assiettes, les vins sont le plus souvent blancs, légers et secs, pour accompagner le poisson. On retrouve cette caractéristique en Catalogne, berceau des vins mousseux espagnols, les cavas.
Dans la Navarre, l’Aragon et la Rioja, la proximité géographique et culturelle entre la France se retrouve dans le style des vins : des rouges puissants au fort potentiel de vieillissement et des blancs robustes qui se marient parfaitement avec les poissons d’eau douce.

Les vins espagnols jouent la carte de l’export et des prix

Avec 975 000 hectares recensés en 2016 par l’OIV, le vignoble espagnol est le plus grand au monde devant la Chine (847 000 ha) et la France (785 000 ha). Pourtant l’Espagne n’est que le troisième producteur mondial en volume (39 millions d’hectolitres en 2016) derrière l’Italie et la France (50,9 et 43,5 Mhl). Toujours en 2016, la consommation de vin en Espagne ne représentait qu’un peu plus du tiers de celle constatée en France (9,9 millions d’hectolitres contre 27).
Les vins espagnols sont majoritairement destinés à l’exportation et jouent sur l’attractivité de leurs prix. L’Espagne était le premier exportateur mondial en volume en 2016, avec 22,9 millions d’hectolitres, soit plus de 20 % du volume mondial des exportations (104 Mhl). En valeur, par contre, elle n’occupait que le 3e rang, avec 2,6 milliards d’euros, derrière la France et l’Italie (8,2 et 5,6 milliards d’euros).

 

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Auteur : Aurélien Grevet

 

 

Image ©  somartin Adobe Stock

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