Vin libanais, une belle tradition qui remonte aux Phéniciens

Vin libanais, une belle tradition qui remonte aux Phéniciens

Avec le vin libanais, on remonte aux temps les plus lointains de l’Histoire du vin. Le Liban est au cœur de la zone où l’on trouve les traces parmi les plus anciennes (7 000 à 5 000 av. J.-C.) de vigne et de vin : un triangle délimité au nord par le Caucase et au sud par les embouchures de la Mer Rouge et du Golfe Persique.

Le vin libanais fut d’abord phénicien et déjà international

Les récits historiques ne manquent pas. Durant l’Âge du Bronze (3 000 av. J.-C.), ce sont les vins des Cananéens, peuples installés sur la rive orientale de la Méditerranée qui s’étend de l’actuelle Syrie aux portes du Sinaï. Les vins des Phéniciens (partie septentrionale de Canaan), sont régulièrement cités dans ces sources historiques. L’audace maritime des Phéniciens demeure célèbre et explique le large rayonnement des vins phéniciens, omniprésents dans les archives égyptiennes par exemple. Le Liban actuel était au cœur de ces royaumes. Ville phénicienne florissante, Baalbek devint Héliopolis, à l’époque gréco-romaine, où un fastueux temple dédié à Bacchus fut érigé.

La plaine de la Bekaa est le cœur du vin libanais

Baalbek est implantée au nord de la Bekaa, vaste plaine qui produit aujourd’hui plus de 80 % des vins libanais. La production de vin n’y fut pas constante. Les conquêtes arabes puis turques bouleversèrent la production vinicole durent plus de mille ans. Le déclin de l’Empire ottoman, couplé à l’importante présence des Jésuites revigora l’industrie.
Le Château Ksara, domaine viticole libanais le plus ancien, est représentatif de cette tendance. Il fut fondé en 1857 par les Jésuites et posa les bases de la viticulture libanaise moderne. La création, en 1868, du Domaine des Tourelles par le français Pierre Eugène Le Brun, s’inscrit dans le même mouvement.
Une seconde phase de développement fut marquée par les établissements de deux futures grandes figures des vins libanais, le Château Musar de Gaston Hochar (1930) et le Château Kefraya de Michel Bustros (1950).
La dernière étape d’implantation des producteurs actuels date du début des années 2000, avec la multiplication de petits domaines particulièrement qualitatifs tels le Domaine de Baal, le Domaine Wardy, le Château Marsyas, ou encore le Clos de Cana.

Les vignerons libanais produisent avec talent de grands vins équilibrés et fruités

Le vignoble libanais couvre aujourd’hui 27 000 hectares dont seulement 3 000 sont destinés à être vinifiés. Cette surface augmente d’une centaine d’hectares par an.
Mis à part les blancs du Château Musar et du Domaine Wardy, les rouges constituent la grande majorité de la production de qualité. Ces derniers sont issus des cépages cabernet sauvignon, merlot, syrah, grenache, cinsault et tempranillo.
Bien que marqués par un climat particulièrement ensoleillé, la compétence des vignerons permet d’offrir des vins équilibrés qui mettent l’accent sur le fruit.

 

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Auteur : Aurélien Grevet

 

 

Image ©  somartin Adobe Stock

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