La vivacité actuelle de la cote des vins de Bordeaux de 2012 est-elle un signe supplémentaire de la désaffection des acteurs du marché pour le système des primeurs ? Le regain d’intérêt pour ces grands crus coincide avec leur arrivée physique sur le marché. Intéressant à observer, à quelques jours du début de la campagne des primeurs 2015.
Plus 7 % pour la cote des vins de Bordeaux 2012
En effet, entre la commercialisation en primeur du millésime 2012, au printemps 2013, et le début 2015, date des livraisons physiques de ces grands crus, la cote de ces derniers, au sein du Liv-ex 500, baissa de 2,6 % en moyenne.
Au contraire, entre février 2015 et février 2016, la cote de ces grands crus bordelais de 2012 s’apprécia de près de 10 %, dépassant ainsi largement la performance globale de l’indice Liv-ex 500 (+ 0,7 %). Désormais bien établi en territoire positif, la cote de ces vins est en moyenne 6,9 % au-dessus de leur prix de sortie en primeur.
Les seconds vins voient leurs cotes reprendre des couleurs
Les têtes d’affiche se nomment Pavie et son nouveau statut de Premier Grand Cru Classé A (+ 36,50 %), Calon Ségur (+ 32,80 %) et Pavillon Rouge (+ 31,80 %) qui est représentatif de la santé retrouvée des seconds vins des plus grands Châteaux. Si Angélus, également promu en 2012, recule (- 6,4 %) durant cette dernière année, cela est simplement dû à l’explosion de la cote, en mai 2014, à l’annonce de la célébration de l’événement par une bouteille spéciale gravée d’or fin.
Cette vigueur de la cote des vins de Bordeaux 2012 se traduit également par un accroissement significatif des échanges, les marchés favorisant définitivement les « bouteilles réelles ». Le grand cru le plus vendu, au cours de cette période 2015-2016, fut de loin Lafite Rothschild 2012 (24,3 % des échanges de grands crus 2012 sur le Liv-ex), suivi par Mouton Rothschild (10,20 %) et Pavie (9,10 %).
Auteur : Aurélien Grevet
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