Vin nature : rechercher l’exceptionnel

Vin nature : rechercher l’exceptionnel

Le vin nature ou vin naturel constitue une tendance significative de la consommation de vin de cette dernière décennie. Pourtant, le vin nature n’est pas reconnu par la législation ni spécifié par un consensus des professionnels de la filière autour de caractéristiques précises.
Le vin nature se définit d’abord par opposition aux vins issus d’une agriculture productiviste dans laquelle la part des intrants chimiques, notamment le soufre, est importante.

Le vin nature se distingue des vins « bio » ou en « biodynamie »

Il n’existe pas de label « vin nature » unanimement reconnu contrairement aux certifications « bio » et « biodynamie ».

Les vins BIO sont vinifiés à partir de raisins issus de l’agriculture biologique, telle que définie par un cahier des charges européen. Ils se reconnaissent immédiatement grâce au logo français AB ou à celui émanant de l’Union européenne, représenté par une feuille constituée d’étoiles.

La biodynamie ne bénéficie pas de la même reconnaissance européenne officielle, mais elle est régie par deux certificateurs majeurs : Demeter et Biodyvin. Cette viticulture biodynamique qui s’inspire des écrits du philosophe autrichien Rudolf Steiner, ajoute une dimension spirituelle aux principes du bio. Le vignoble y est considéré comme un organisme vivant dont les besoins naturels doivent être pris en compte. Les interactions magnétiques de la Terre, de la Lune et du Soleil sont par exemple intégrées dans cette approche globale de la vigne, de même que la biodiversité y est mise à l’honneur.

Le vin nature n’est maîtrisé que par quelques vignerons d’exception

Pour le vin nature, chaque association de viticulteurs définit ses propres règles. Citons en deux, l’AVN (Association des Vins Naturels) qui s’érige en « alternative à l’uniformisation du goût », ou encore les vins S.A.I.N.S (Sans Aucun Intrant ou Sulfite Ajoutés).

Les débats se cristallisent souvent autour de la dose maximale de sulfites (30 ou 40 mg/l – pour rappel la certification bio autorise jusqu’à 100 mg/l). Il convient de rappeler que le soufre, naturellement présent au cours du processus de fermentation, est d’abord utilisé pour ses vertus antiseptiques et antioxydantes. Il stabilise le vin, en empêchant que la fermentation ne reprenne dans la bouteille. S’interdire l’adjonction de soufre exige des conditions de vinification, puis de stockage des vins, proches de la perfection.

Actuellement, faute d’une maîtrise irréprochable, trop de vins nature déboussolent le dégustateur par des effluves douteux.
Mais, quelques vignerons de talent dont Philippe Viret, inventeur de la Cosmoculture, ou Régis Pichon au domaine Ribiera, remplissent ces conditions. Ils offrent des vins naturels, d’une extrême finesse, qui expriment admirablement la typicité de leur terroir.

 

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Auteur : Aurélien Grevet

 

 

Image ©  Eléonore H Adobe Stock

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